Chaque semaine jusqu’à l’élection présidentielle, J’adore les potins vous propose une analyse politique simple et efficace pour vous parler des derniers potins de la campagne. Tous les mercredis retrouvez “La course à l’Élysée vue par Jadorelespotins.com”
Note n°22 du 11 avril 2012
Objet : Le vertige de la gauche
La gauche a un peu plus d’un mois à attendre encore, deux fois quinze jours à vrai dire. Et, elle-même en est surprise, elle reste favorite. Comme si la baraka de Nicolas Sarkozy ne prenait pas. Pourquoi cette situation ? Qu’est-ce qui se passe ?
Il se passe sans doute quelque chose d’inéluctable : la gauche n’a pas connu de grande victoire présidentielle depuis 1988, c’est-à-dire depuis 24 ans ! Et avant 1981, c’est une durée similaire qu’a connu la gauche dans l’opposition. Vient le moment où les électeurs votent alors pour l’alternance, en l’occurrence la gauche, et non plus seulement pour une personne.
C’est aussi pour cela que les critiques et moqueries sur la mollesse de François Hollande, sur son absence de charisme, sur le fait qu’il ne fasse pas président, ne prennent pas : ça glisse. Et quand bien même… ? Nicolas Sarkozy a passé un mandat à désacraliser la fonction de président, puis à vouloir davantage apparaitre président, pour n’en faire qu’un argument de candidat…
La fébrilité va sans doute passer à gauche, progressivement. Mais la fébrilité d’une victoire à laquelle plus personne ne croyait depuis des années et des années. La fébrilité d’une gauche qui se surprend à aller vers la victoire. Une fébrilité qui ne doit entraîner ni faux pas ni certitude.
Ce sont cela les prochaines semaines : pas plus de programme, pas plus de propositions. Juste une sorte de tendance de fond, que François Hollande va continuer d’entretenir.