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Note n°1 du 27 avril 2011
Objet : Personne ne sent Sarkozy en ce moment. Et c’est sa force.
Nicolas Sarkozy n’est pas là où on l’attend : donné perdant par tous les sondages du moment, il se dit certain, en privé, de gagner en 2012. Cependant une campagne présidentielle se gagne, en théorie, sur des thèmes nationaux et on voit actuellement Sarkozy en Tunisie, en Côte d’Ivoire, en Lybie, en Syrie, discourt sur les résolutions de l’ONU…
On lui reproche de prendre des décisions en solitaire, quasiment à côté de l’esprit démocratique. Il s’engage aussi auprès des révolutions arabes… Connu pour ses incartades publiques « Casse-toi pauvre con » et son coté sanguin, le président ne s’exprime plus comme avant.
On peut continuer : sûrs et fiers de lui lorsqu’ils l’ont élu, ses électeurs hésitent désormais à le soutenir. Président de la sécurité, il revient sur le pouvoir d’achat tout comme Ségolène Royal qui reparle, elle aussi, de la vie chère.
Marine Le Pen monte dans les sondages, Sarkozy ne désarme pas, et en remet une couche sur la sécurité. D’ailleurs, tout le monde parle, dans les médias, entre amis, de Marine Le Pen, alors que Nicolas Sarkozy n’en parle pas en public. Marine Le Pen est à 25%, Marine Le Pen serait au second tour… ? Elle peut bien monter encore, elle peut atteindre 30% ou plus… Et alors ? Ce n’est pas gênant, à un an des élections ! Au contraire… Mieux vaut l’avoir haute tout de suite, et basse
après. Mieux vaut en connaitre le risque maintenant, et avoir une année devant soi pour y faire face.
Mais où est Sarkozy ? Qui le sent ? N’en déplaise à beaucoup, Sarkozy n’est pas en campagne. Sarkozy préside. Et présider, c’est le meilleur argument de campagne.
Si cette situation vous semble troublante elle ne l’est pas pour Nicolas Sarkozy et ceux qui n’ont encore jamais connu de campagne présidentielle. Ceux-ci regardent tout cela de très loin. Ils se disent, avec raison, que l’élection est dans un an. A vrai dire, ils n’y pensent pas.
Aux Etats-Unis, on vient de dire que la prochaine campagne, pour réélire ou pas Barack Obama, devra être « réinventée ». Il en sera de même en France. La campagne présidentielle, en France, sera d’un genre nouveau, comme l’ont été toutes les précédentes. Le Sarkozy de 2012 sera nouveau ; il est pour le moment imprévisible. Et c’est cela sa force.
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