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Note n°11 du 5 octobre 2011
Objet : Le destin passé du Président Sarkozy.
Giscard d’Estaing n’a pas été réélu en 1981, après son premier mandat. François Mitterrand a été réélu en 1988, après son premier mandat. Jacques Chirac a été réélu en 2002, mais avec Jean-Marie Le Pen au 2ème tour. Nicolas Sarkozy va errer durant les mois qui viennent entre ces trois modèles, qui lui seront sans cesse rappelés.
1. En essayant de se représidentialiser, en faisant de sa parole un objet rare, en prenant de la hauteur, il a copié, avec un certain succès, François Mitterrand.
2. Avec la montée de Marine Le Pen dans les sondages il y a quelques mois, le spectre d’une élimination au 1er tour est apparu – c’est du Chirac à l’envers. La Droite populaire est là pour éloigner ce spectre.
3. Enfin avec des valises qui auraient servi à financer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, avec l’affaire Karachi, c’est l’horreur de plusieurs mois de campagne présidentielle gâchée par des affaires financières louches qui ressurgit. Comme pour la campagne de Valéry Giscard d’Estaing en 1981. Et la défaite à l’arrivée.
Ça, c’est le passé. L’avenir, pour Nicolas Sarkozy, est pire encore…
1. A la différence de François Mitterrand en 1988, Nicolas Sarkozy a beaucoup plus d’ennemis dans son propre camp, à droite, et certains pourraient penser qu’une défaite du Président actuel leur préserverait des chances d’être élus en 2017…
2. Une arrivée de Marine Le Pen au 2nd tour de la future présidentielle fera moins peur que celle de son père. Elle convaincra plus largement…
3. Enfin, les affaires financières vont arriver devant la justice, et elles paraissent, toute présomption d’innocence gardée, plus sérieuses que quelques diamants. Des personnes vont parler, certains parlant même déjà imprudemment au téléphone…
Comme tous les autres Présidents, Nicolas Sarkozy n’aime rien mieux que les obstacles. Il est servi. Alors, après la Lybie, après la crise grecque, à son retour en France, parce qu’il faudra bien qu’il revienne, saura-t-il les franchir ?